LE DOUDOUK

La flûte hautbois « Doudouk » est considérée comme le plus « arménien » des instruments traditionnels, dans le sens où les Arméniens lui ont donné ce cachet particulier qui le rend inséparable de leur musique.

Collection de doudouks

La flûte est un instrument remontant à une haute antiquité, dont les plus anciens spécimens, datés de 3500-4000 ans, ont été trouvés en Egypte.

doudoukLa forme de flûte qu’est le Doudouk est spécifique à la zone du Sud-Caucase. Il est ainsi répandu chez les Arméniens, les Géorgiens, les Azerbaïdjanais, et par influence chez les Turcs (qui l’appellent « Mey ») et les Kurdes.

Flûte cylindrique de 30.5 cm, le Doudouk est percé de 8 trous, plus un en-dessous. Aujourd’hui on trouve également des Doudouks un peu plus longs, dotés de 10 trous, utilisés pour les solos.

Au contraire de la flûte moyen-orientale Ney ou Nay, dont le bout supérieur est seulement biseauté, il est muni d’une anche double en roseau, ou « ghamich », cerclé par une bague de régulation afin d’ajuster la note. Le Doudouk est d’ordinaire en bois d’abricotier, ou de poirier.

La technique de jeu particulière à cet instrument est celle du souffle circulaire, où le musicien parvient à respirer tout en soufflant. De plus, les doudoukistes jouent souvent à deux, l’un interprétant la mélodie et l’autre maintenant une note continue harmonique ou « dam ».

Le son du doudouk, profond et plaintif, doux et velouté, légèrement nasillard, est particulièrement adapté à l’expression de la tristesse, du recueillement, mais il n’est pas cantonné dans ce seul registre et participe à toutes les manifestations de fête.

C’est un des éléments essentiels de l’orchestre, pour l’interprétation de la mélodie et aussi des contre-chants.